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Article publié dans le TSA Mensuel n°71

Le nouveau dispositif d'habilitation familiale

avril 2016
Complétant les mesures traditionnelles de protection juridique, un nouveau dispositif d'habilitation familiale permet au proche d'un majeur hors d'état de manifester sa volonté d'agir en son nom. Le juge peut l'autoriser à accomplir des actes portant tant sur ses biens que sur sa personne.

1. Qu'est-ce que l'habilitation familiale ?

A la une

L'habilitation familiale entre en vigueur

Depuis le 26 février 2016, un nouveau dispositif - l'habilitation familiale - permet aux proches d'une personne vulnérable d'assurer, seuls, sa protection, sans se soumettre au formalisme des mesures de protection judiciaire.

L'ordonnance du 15 octobre 2015, qui est en cours de ratification au Parlement, a mis en place un dispositif d'habilitation familiale. Son entrée en vigueur, initialement prévue le 1er janvier 2016, était conditionnée à la parution d'un décret en Conseil d'État. Celui-ci est enfin paru au Journal officiel du 25 février 2016 et s'applique donc dès le lendemain, le 26 février 2016.

A la une (brève)

Loi ASV : des progrès (insuffisants) sur la protection des majeurs

Avec le vieillissement de la population, le nombre de personnes en perte d'autonomie devrait doubler d'ici 2060. Dans ce contexte, la fédération nationale des associations tutélaires (Fnat) a été très attentive aux articles de la loi ASV concernant la protection juridique des majeurs. Elle se félicite que l'ensemble des mandataires, y compris ceux exerçant à titre individuel, soient soumis à l'obligation de remettre à chaque personne suivie un document individuel de protection du majeur (article 32).

A la une

Mesure de protection juridique et absence de l'avocat à l'audience

Le code civil n'impose pas que le majeur protégé soit assisté par un avocat dans l'instance d'ouverture ou de renouvellement d'une mesure de protection. Cette règle n'est pas contraire à l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme.

Dans l'instance d'ouverture ou de renouvellement d'une mesure de protection juridique, l'article 432 du code civil, selon lequel le juge statue après avoir entendu ou appelé la personne protégée, sauf si cette audition est de nature à porter atteinte à sa santé ou si elle est hors d'état d'exprimer sa volonté, n'impose pas l'assistance de la personne protégée par un avocat. En effet, son alinéa 1 dispose bien que l'intéressé peut être accompagné par un avocat ou, sous réserve de l'accord du juge, par toute autre personne de son choix. Aucune obligation donc d'être accompagné d'un avocat.

A la une

Majeurs protégés : le droit à réparation des tiers

Selon la première chambre civile de la Cour de cassation, le tiers à une mesure de tutelle, tel le conjoint divorcé, peut agir pour obtenir réparation du dommage qu'une faute du tuteur lui fait subir en invoquant le droit commun de la responsabilité délictuelle.

L'article 473, alinéa 2, du code civil, dans sa rédaction antérieure à la loi du 5 mars 2007, permet au majeur protégé, à son représentant légal ou à ses ayants droit d'exercer une action contre l'État en réparation du dommage résultant d'une faute quelconque commise dans le fonctionnement de la tutelle par l'administrateur public chargé d'une tutelle vacante. De quelles actions disposent les tiers à la mesure de tutelle, telle que l'ancienne épouse du majeur protégé, lorsqu'ils veulent obtenir réparation du dommage qu'une faute d'une association tutélaire leur fait subir ?

Chronique

Faut-il laisser dire ?... Non. Mais continuer de bien faire...oui

Ou pourquoi la FNAT (Fédération nationale des associations tutélaires) souhaite réagir à un livre-enquête qui aborde le système de protection juridique des majeurs sous un angle sensationnaliste

Protection de façade, violation des droits, spoliation des personnes protégées, les Associations en charge de la protection des personnes s'y livreraient sans vergogne !
Le livre-enquête de la journaliste Valérie LABROUSSE intitulé « Les dépossédés » a pris le parti d'aborder le système de protection juridique des majeurs sous un angle exclusivement sensationnaliste sur la base de quelques exemples de mesures de protection qui ont pu dysfonctionner dans leur exercice.

A la une

Protection juridique des majeurs : réforme du financement

Un décret du 30 décembre 2015 tire les conséquences des mesures prévues par la loi de finances pour 2016 en matière de financement du dispositif de protection juridique des majeurs. A compter du 1er janvier 2016, c'est principalement le budget de l'Etat qui financera les mesures de protection de tutelle et de curatelle.

La mise en oeuvre du Pacte de responsabilité et de solidarité occasionne de nouvelles pertes de recettes pour la sécurité sociale. La loi de finances pour 2016 prévoit donc des mesures de compensation : l'article 53 de la loi du 29 décembre 2015, complété par un décret du 30 décembre 2015, transfert ainsi - à compter du 1er janvier 2016 - de la sécurité sociale vers l'Etat la charge du financement du dispositif de protection juridique des majeurs. Une "rebudgétisation" de ces dépenses qui permet aussi de simplifier les modalités de financement.

A la une

Loi vieillissement : quel impact pour la protection juridique des majeurs ?

Définitivement adoptée par le Parlement le 14 décembre, La loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement aménage et modifie un certain nombre de dispositions relatives à la protection juridique des majeurs.

Qu'on ne s'y trompe pas, la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement (ASV) entérinée le 14 décembre 2015 au Parlement et qui devrait paraître au Journal officiel avant la fin de cette année, est loin de se restreindre au champ de la prise en charge et aux droits des personnes âgées. Le texte a ainsi servi de vecteur à une réforme, par petites touches, du droit des majeurs protégés. Revue de détails.

A la une

Protection des majeurs : entrée en scène d'un nouveau dispositif

Le nouveau dispositif "habilitation familiale" permettra aux familles en mesure de pourvoir, seules, aux intérêts de leur proche vulnérable d'assurer cette protection, sans se soumettre au formalisme des mesures de protection judiciaire. Détail de la mesure.

La loi du 16 février 2015 relative à la modernisation et à la simplification du droit a autorisé le gouvernement à prendre, par ordonnance, les mesures visant à mettre en place un dispositif d'habilitation par justice au bénéfice des membres proches de la famille d'un majeur hors d'état de manifester sa volonté, permettant de le représenter ou de passer certains actes en son nom sans qu'il soit besoin pour autant de prononcer une mesure d